La présence de radon dans son habitation peut être nocive pour la santé. ATMO Grand Est vous éclaire sur ce polluant
Il s'agit d'un gaz naturel radioactif incolore et inodore qui se trouve naturellement dans les roches des massifs anciens.
Il est présent partout, surtout dans les sous-sols granitiques et volcaniques, notamment en Bretagne, Vosges, Centre de la France, Corse, Rhône-Alpes. Produit dans l’écorce terrestre, il est un descendant de l’uranium.
Ce potentiel radon du sous-sol a permis de déterminer une carte des communes du Grand Est en trois zones : zone 1 (potentiel faible), zone 2 (potentiel faible avec facteurs géologiques), zone 3 (potentiel élevé).
Il a tendance à s’accumuler dans les espaces clos, ce qui, sous l’effet de la chaleur, conduit à une dilatation de l’air et favorise l’entrée du radon (par aspiration) depuis les parties basses des bâtiments.
Le radon est reconnu cancérogène certain (groupe 1) par le CIRC pour les poumons depuis 1987.
En France le radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac. Le risque est d’autant plus grand que l’exposition est longue et les concentrations élevées.
Ce risque augmente pour les fumeurs et peut être multiplié par 20.
Depuis le sous-sol, le radon remonte à la surface par les galeries souterraines et la porosité du sol, puis, entre dans les bâtiments par les différents défauts d’étanchéité (passages de canalisation, fissures dans les dalles, joints non étanches, ...).
Des concentrations élevées peuvent alors être observées et présenter un risque pour la santé des occupants du logement.
Le radon s’accumule dans des endroits clos et peu ventilés comme : les vides sanitaires ...
... ou les caves. Il pénètre dans la partie habitée par les fissures du sol et des murs, les joints de parois, les portes et trappes ou encore les équipements sanitaires.
Pour réduire les concentrations de radon dans l’habitat, il existe des techniques visant à limiter son entrée dans le bâtiment et à l'évacuer :
Cela permet d'inverser le rapport des pressions et d'empêcher que le radon ne pénètre dans le bâtiment. L'évacuation du radon se fait à l'extérieur, en prenant soin de le rejeter au-dessus des ouvrants du bâtiment.
10 minutes par jour, hiver comme été, en ouvrant les fenêtres et en créant un bon courant d’air permet de renouveler l’air intérieur et de réduire la concentration des polluants dans son logement.
Ces recommandations s’appliquent également pour le radon et permettent de diminuer l’exposition des occupants.